22. août, 2016

Préparer la rentrée des classes

Votre enfant a passé plus de deux mois à s'amuser, à vivre à son propre rythme et à faire pratiquement ce qu'il voulait. Retrouver les contraintes de l'école ne l'emballe pas forcément… Aussi, pour passer ce petit cap difficile, il aura besoin que vous soyez un peu plus disponible que d'habitude et que vous l'entouriez de toute votre affection. Voici 10 conseils pour une rentrée sans stress.

 

1 - Habituez-le à de nouveaux horaires 

Après les grasses matinées et les soirées estivales, votre enfant a besoin de retrouver un nouveau rythme. Quelques jours avant la rentrée, avancez son heure du coucher et celle de son lever. Idéalement, l'heure du coucher ne doit pas excéder 21 heures, quitte à autoriser une demi-heure de lecture au lit.

2 - Préparez-le psychologiquement

   Dans les jours qui précèdent le jour J, parlez-lui de l'école. Expliquez-lui pourquoi il y va et quels avantages il va en tirer. Votre argumentaire devra s'adapter au caractère et à l'âge de votre enfant : il va retrouver ses camarades et s'en faire de nouveaux, découvrir de nouvelles activités, apprendre des choses qui vont l'aider à grandir…

3 - Rassurez-le

Il est angoissé, et lorsque vous lui parlez de la rentrée, il pleurniche : " Non, je ne veux pas y aller ! " Rien de plus normal. Dites-lui que vous comprenez ses angoisses car il va changer de maîtresse, de classe… et qu'à son âge vous aviez vous aussi quelques appréhensions les jours de rentrée, mais que vous vous êtes fait de nombreux amis. Expliquez-lui qu'en cas de difficultés, vous serez à ses côtés pour l'aider à les surmonter.

4 - Préparez-le à être autonome

Surtout chez le tout-petit, le manque d'autonomie peut créer un véritable stress. Pour le lui éviter, apprenez-lui à se déshabiller et à se rhabiller tout seul. Pour l'aider, identifiez ses vêtements avec des étiquettes cousues portant son nom ou un sigle qu'il pourra reconnaître facilement. De plus, cela évitera les confusions fréquentes car il n'est pas rare que deux enfants portent un vêtement identique.

5 - Veillez à procéder aux vérifications médicales habituelles 

Vision, audition, dents, vaccinations . C'est important pour son avenir votre enfant, car il est fréquent qu'un enfant devienne un " mauvais élève " uniquement à cause d'une mauvaise vue ou d'une audition défaillante. Comment bien apprendre si on ne voit pas bien ou si on n'entend pas correctement ce que dit la maîtresse ?

6 - Si votre enfant rentre à la maternelle, ou s'il change d'école (passage en 6ème, déménagement…)

N'attendez pas le jour J pour lui présenter sa nouvelle école. Rien de plus angoissant qu'un lieu sans repère dans lequel il se sentira perdu. Pour le familiariser avec l'endroit, faites plusieurs fois le trajet avec lui tout en lui expliquant où se trouvent la cour, les classes, le préau… S'il existe des " journées portes ouvertes ", emmenez-le visiter l'école, cela l'aidera à se créer de nouveaux repères et avoir confiance en lui le jour de la rentrée.

7 - Achetez-lui des livres sur l'école

Et en particulier sur la rentrée. Les enfants adorent s'identifier aux " héros " de ces ouvrages éducatifs. En plus, ça les rassure de voir que les autres sont aussi angoissés ou pleurent le jour J. D'autant que ça se termine toujours bien !

8 - Préparez-lui un petit sac ou un cartable avec ses affaires personnelles (vêtements de rechange pour les plus petits, carte de transport si nécessaire…)

Glissez-y aussi un objet qu'il affectionne particulièrement (un doudou, des images qu'il collectionne, un jouet…). Cela le rassurera d'emmener une petit morceau de son environnement habituel avec lui.

9 - Le jour J

Réveillez-vous suffisamment tôt pour éviter d'être trop " speed ". Il faut qu'il ait le temps de bien se réveiller et de prendre un bon petit déjeuner. S'il n'a pas d'appétit car il est angoissé, n'insistez pas, mais préparez-lui un encas (sandwich au fromage, barre aux céréales, fruits…) que vous glisserez dans son cartable.

10 - Accompagnez-le à l'école

Si vous en avez la possibilité (et s'il en a envie ! !), accompagnez votre enfant jusqu'à sa classe. Si vous ne pouvez pas l'accompagner, ne culpabilisez pas mais expliquez-lui bien les choses et essayez de vous libérer plus tôt le soir pour qu'il puisse vous raconter sa première journée d'école !

Ayla Seugon
http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/psycho_pour_tous/enfant_bebe/ps_2181_stress_rentree.htm
2. août, 2016

Dépendance aux écrans - Problème de société

Dépendance aux écrans : Les clés pour s’en sortir

 
Les écrans sont devenus incontournables, limite envahissants, avec un risque réel de dépendance. Quand parle-t-on d'addiction aux écrans ? Quelles sont les addictions les plus fréquentes ? Comment soigne-t-on l'addiction aux écrans ?  Les réponses, avec l'aide du Pr Michel Reynaud, Chef du Département de Psychiatrie et Addictologie de l'hôpital Paul Brousse (Villejuif).
 

La dépendance aux écrans est majoritairement une addiction à internet, plus spécifiquement aux plaisirs qu’on y trouve : rencontres amoureuses, jeux vidéo en réseau, jeux d'argent... Un travail psychothérapeutique est nécessaire pour traiter cette addiction.

Dépendance aux écrans : qu'est-ce que c'est ?

Si je n'arrive pas à me séparer de mon smartphone ou de ma tablette, que je suis connecté(e) en permanence sur les réseaux sociaux et que la première chose que je fais le matin est de surfer..., cela veut-il dire que je suis dépendant aux écrans ? "Non!" répond d’emblée le Pr Michel Reynaud, Chef du Département de Psychiatrie et Addictologie de l'hôpital Paul Brousse (Villejuif). "Aujourd'hui, c'est une norme pour les adolescents et les jeunes adultes de passer 4h par jour devant des écrans" souligne-t-il. Pour parler d'addiction, plusieurs critères sont nécessaires : une perte de contrôle (le plaisir l'emporte sur la raison, le besoin l'emporte sur le désir), des conséquences nocives (problèmes sociaux et/ou sanitaires) et la souffrance de l'individu. "L'addiction simple, à l'alcool, aux jeux d'argent par exemple, est l'envahissement des motivations d'un individu par un seul objet et ce, quelles qu'en soient les conséquences" définit le Pr Michel Reynaud.

"Ce que l'on nomme addiction aux écrans est une addiction plus complexe, comme peut l'être l'addiction sexuelle" expose l'addictologue. Il y a bien une dimension addictive (seul l'objet de l'addiction intéresse la personne) mais les conséquences néfastes sont moins nettes. Par exemple, "il peut y avoir des difficultés avec le conjoint, avec la famille lorsqu'il y a addiction aux écrans" informe le Pr Reynaud. Soulignons que l'addiction aux écrans n'est pas reconnue médicalement parlant. "Se pose la question de classer dans les addictions sans drogue l'addiction à internet dans les classifications internationales" signale le Pr Reynaud. Qui dit addiction aux écrans exprime en effet le plus souvent une addiction secondaire à un plaisir apporté par l’internet.

 
 

Dépendance aux écrans : qui et pourquoi ?

"Internet amène tous les plaisirs que l'on peut souhaiter : sexe, rencontres amoureuses, jeux d'argent... Il y a tout ce qu’il faut pour accrocher" observe l'addictologue. Les addicts à internet peuvent être regroupés en 5 catégories selon Young : la dépendance à la cyber-sexualité, la dépendance à l'aspect interactif d'Internet (relations interpersonnelles majoritairement en ligne), la dépendance à caractère monétaire (spéculation boursière...), la dépendance à l'information et enfin la dépendance à l'ordinateur, aux jeux en ligne.

La connexion est un moyen de réaliser une autre addiction comportementale. "L'addiction aux écrans professionnels est reliée elle au phénomène du workaholism, l'envahissement par le travail. L'écran est juste le média, un parfait outil pour ne jamais décrocher du travail" indique le Pr Reynaud. En France, la dépendance à internet est estimée entre 1 et 2%1. Des premières estimations datant de 2011 ont révélé que 3 à 5% des adolescents français seraient concernés par une addiction à internet². Aux États-Unis, ce taux de dépendance serait de 6%3 et en Chine, de 10%3. "En consultation d'addictologie, nous voyons surtout des gens de tous âges addicts à des sites de rencontre, des sites pornographiques, des jeux d'argent en ligne et des jeunes addicts aux jeux vidéo en ligne" précise le Pr Reynaud.

Les études récentes ayant trait à l'addiction à internet montre que ce sont les jeux de rôle massivement multiplayers (les MMORPG) qui sont les plus à même d'entraîner une dépendance chez les utilisateurs à risque. "L'addiction des jeunes aux jeux vidéos traduit le plus souvent une psychopathologie sous-jacente: phobie sociale, trouble psychologique, personnalité schizoïde..." souligne l'addictologue.

Dépendance aux écrans : un traitement basé sur la psychothérapie

Face à un problème d'addiction, le mieux est de se rendre dans une consultation d'addictologie spécialisée. L'addiction aux écrans fait l'objet du même traitement que les addictions reconnues médicalement, à savoir une psychothérapie comportementale. Les bases de la thérapie ? Apprendre à analyser son comportement, minimiser les avantages, aider à trouver d'autres plaisirs, mais aussi travailler sur le "pourquoi" de ce comportement compulsif. "Le contexte est très stimulant, nous aidons le patient à identifier quand ce comportement apparaît" explique l'addictologue. L'addiction étant une façon de gérer le stress, la thérapie s'intéresse aussi à l'état émotionnel en plus de faire un travail sur la consommation et le contexte de consommation. Cette psychothérapie permet de donner à la personne souffrant d'une addiction des stratégies pour gérer le stress et les relations avec autrui.

"Dans les centres spécialisés, nous pouvons en plus prescrire des médicaments utilisés dans le cadre d'autres addictions" ajoute le Pr Reynaud. L'objectif n'est pas d'arriver à l'abstinence mais à un usage contrôlé. La psychothérapie s'assortit d'un travail avec la famille, le conjoint, "celui-ci devant être plus soutenant que stressant" souligne le médecin.

Anne-Sophie Glover-Bondeau
http://www.doctissimo.fr/psychologie/developpement-personnel/techno-addict/dependance-ecrans
1. avr., 2016

Quel est l'impact psychologique des attentats sur la population ?

Gaëlle Abgral nous explique quels impacts psychologiques auront les attentats sur la population.
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video

1. avr., 2016

Parler des attentats aux enfants

Stéphane Clerget nous explique comment expliquer la situation et les différents attentats à nos enfants.
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video

3. févr., 2016

Dépression et burnout : en quoi est-ce différent ?

Les symptômes d’un individu souffrant de dépression sont majoritairement identiques à ceux d’un individu souffrant de burnout, on y retrouve du découragement, de la tristesse, de la fatigue émotionnelle, mais également physique… Pourtant, il s’agit de deux pathologies distinctes, de par leur contexte, mais également sur le plan scientifique.

À l’heure actuelle, le burnout n’est pas reconnu comme une maladie ni comme un trouble psychologique à part entière. D’ailleurs, dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM IV), il n’est pas référencé avec sa propre définition, mais se rapproche de celle de la dépression. Le terme burnout, qui apparaît dans les années 70, désigne un épuisement professionnel, donc en lien direct avec la vie professionnelle et avec ses particularités : un épuisement aussi bien émotionnel que physique, la sensation que ce qui est fait n’a plus de sens, on se sent comme un robot… L’individu place sa vie professionnelle au premier plan, s’impliquant de façon excessive sans qu’il s’en rende compte, et ne l’accepte pas lorsqu’on lui en parle. Si un arrêt maladie est imposé, l’individu souffrant de burnout ne réagira pas de la même manière qu’un individu souffrant de dépression : au lieu d’y voir un moment de soulagement, il y verra une contrainte.

La différence scientifique réside dans une hormone sécrétée par le corps humain : le cortisol. Des études menées par le Centre d’études sur le stress humain ont permis de mettre en avant cette différence notable. Cette hormone interagit sur les changements affectant les autres hormones, elle a la spécificité d’arriver jusqu’au cerveau rapidement, affectant la zone qui gère l’apprentissage et la mémoire. Sur le long terme, cela modifie considérablement les capacités de l’individu.

Après de longues années de recherche, des différences sont apparues entre les personnes dépressives qui produisent « trop » de cortisol, et celles qui souffrent de burnout et qui n’en produisent plus assez.

Cependant, il y a de nombreux cas de burnout qui ne sont pas ou mal pris en charge et se terminent en dépression. Pour intervenir sur le long terme, l’individu qui souffre de burnout doit avoir une prise de conscience significative et effectuer un changement de comportement. Souvent difficile à mettre en place seul, l’aide d’une psychothérapie n’est pas toujours bien perçue par la personne en burnout, qui n’en voit pas l’intérêt. Pourtant, cette aide est bénéfique, aussi bien pour le soutien qu’elle apporte dans la prise de conscience que dans la mise en place de changements dans les schémas comportementaux. Diverses méthodes psychothérapeutiques ont prouvé leur efficacité dans l’accompagnement des individus souffrant de burnout, mais également des personnes dépressives.

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